Juin Fleuri - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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Les News
   Juin au Soleil Divin
 
Pour ce mois de Juin au soleil divin, flânez sur les petits chemins hardis,
Vérifiant le dicton Juin bien fleuri, nature vrai paradis,
De l’aube semant ses perles de rosée au crépuscule allumant ses lueurs rougeoyantes,
Quittez les prés embaumant l’herbe coupée et entrez sous les ramures frissonnantes.
 
Dans le cadre de ce mois entre printemps finissant et été naissant,
Dame nature peut s’écrire en minuscules de libellules ou en capitales d’étoiles de fées,
A l’encre de chlorophylle de rosée ou en lettre de feu d’un soleil éclatant,
A l’aube de la   St Jean où vous fêterez l’été, saison dorée et adorée.
 
Alors que la nuit s’enfuit, froissant sa robe vaporeuse, de ses plis s’échappant,
Une myriade de petites larmes d’anges se posent sur le sein de Flore,
Douceur céleste la rosée se dépose en fines gouttes sur les prés dès l’aurore,
Roule en bulles de fraîcheur sur les limbes et pétales s’évanouissant au soleil brûlant.
 
Au petit matin les musiciens à plumes poussent leurs chansonnettes à tire d’ailes,
Merles, pinsons, rouges-gorges et fauvettes entament leur concert matinal,
Rythmé par les tambourinements des pics, les roucoulements des tourterelles,
Et le bourdonnement des abeilles, émoustillées par les promesses de nectar floréal.
 
Insouciante la grive musicienne chante à tue-tête dans l’air frais du matin
Mais tapi dans l’ombre, un oiseau de proie ne la quitte pas des yeux, serein,
Grâce à ses ailes obtuses, passé maître dans l’art de chasser en milieu forestier,
L’autour louvoie dans le dédale des arbres et fond sur l’étourdie pour la châtier.
 
Luisantes comme des rubis, ressemblant à de petites cerises,
Les oiseaux se délectent de ces fruits peu charnus au goût amer appelés merises,
Avant leur repos sur le tilleul, cet arbre d’amour embaumant les soirs d’été,
Dont on se laisse charmer par ses senteurs de savon légèrement miellée.
 
De fines tiges se dressent vers le ciel à l’ombre des grands arbres dans la hêtraie,
La céphalanthère rouge dresse ses grelots rose-lilas sur ses feuilles lancéolées,
Cette orchidée comparable à un oiseau déployant ses ailes pour son envol zélé,
Cela ayant valu à cette gracieuse plante le nom de « petit oiseau rouge de la forêt ».
 
Entre les moutons virevoltants de l’azur et l’arc-en-ciel naissant,
A fleur d’eau sur l’étang, les nénuphars blancs, flotteurs des lacs dormants,
Ouvrent leur cœur d’or sous leur blancheur virginale surannée,
Le jardin d’eau devient une féerie de couleur, comme un tableau de Monnet.
 
Alors que le soleil de juin illumine la forêt, une courtisane fait son entrée
La digitale s’épanouit dans un feu d’artifice de grappes pourpres, beauté empoisonnée
Aux pétales en forme de clochettes aux bords ourlés de blanc opaque,
Les pharmaciens en ont fait une régulatrice du rythme cardiaque.
 
Début Juin le robinier épineux offre encore aux abeilles et bourdons habiles,       
                 Ses belles grappes de fleurs blanches d’un beau blanc crème au parfum subtil,  
 Théâtre d’un incessant ballet autour des folioles ovales en pennées,      
                     Ses chapelets papilionacés, composant d’excellents beignets frits pour vous régaler.
 
Lentement la nuit pailletée d’étoiles enveloppe le bois de sa mousseline violine,
Une brise légère effleure les feuilles des arbres qui semblent murmurer,
Quand un chant presque plaintif s’élève en une explosion de notes cristallines,
Le rossignol philomèle lance sa mélodie fluttée sous la lune naissante voilée.
 
Alors que les oiseaux diurnes s’assoupissent, dans la forêt de feuillus,
La hulotte sonne le clairon avec son fameux « hou-hou, hou-hou » assidu,
Soudain, comme par magie, déployant ses larges oreilles et son manteau soyeux
La barbastelle, cachée derrière l’écorce décollée de l’arbre part en chasse, pardieu.

                                                                                                              L’ ARIÉ…JOIE

 

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