La Cage aux Oiseaux - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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La Cage aux Oiseaux



L'élégante hirondelle truissote, virevolte et folâtre gracieusement dans les airs,
Au-dessus de la rivière ces petites flèches à la queue fourchue filent, solaires,
Avec son adresse et sa vitesse, elle élimine les moustiques et les moucherons,
Bâtie par un bec agile, la boue séchée offre un nid douillet à ses oisillons.
 
Le rouge-gorge, ce petit oiseau plein de charme, est au jardin l'un de vos alliés les plus précieux,
Il est le gardien de votre espace vert avec son chant mélodieux,
Un véritable assistant à plumes alertant les autres habitants du jardin de potentiels dangers,
Il se régale d'insectes nuisibles comme les pucerons, les moustiques et autres étrangers.
 
Dans les friches ariégeoises les cardères aux longues tiges piquantes hébergent la gente ailée,
A chaque étage des gratte-ciels, les vasques formées par les feuilles récupèrent les gouttes de pluie,
C’est le cabaret des piafs, mais outre la boisson on peut aussi casser la graine, cuicui,
Notre élégant chardonneret au costume bariolé se gave à grand bec, entre les épines, sans se piquer.
 
Dans le ciel l’autan ou la burle fait vriller Goliath à tire d’ailes,
Excellent voilier, expert en acrobaties aériennes, l’oiseau d’ébène,
Sieur corbeau, pris d’un grain de folie valse pour celle qu’il aime,
Les ténébreux enchaînent en une subtile chorégraphie, loopings et chandelles.
 
Crête pointée en arrière dans sa livrée soyeuse aux notes colorées,  
 Rémiges bariolées, bande caudale jaune, coiffé de sa huppe au brun rosé,    
 Orné de ses « gouttes de cire » sur les plumes secondaires caudales,
 Il nous arrive directement du froid sibérien, bonjour au jaseur boréal.
 
Pour le mois à cheval sur Ventôse et Germinal le coucou est revenu de son séjour africain,
Ses deux syllabes typiques annoncent la grande nouvelle, le Printemps est là enfin,
Croyance populaire, certains pensent que s’ils possèdent de l’argent en poche,
Lors de son premier chant, ils seront riches toute l’année, fastoche !
 
Notre chanteur matinal, ce lutin en frac noir, a repris ses trilles pleines d’espoir,
Malgré l’air glacé des matins de Février, dans son répertoire improvisé,
Son hymne à la joie met du baume au cœur par ses notes flûtées,
Grondant l’aube paresseuse pour activer le Printemps, voici le merle noir.
 
Pour être à son aise, elle choisit les forêts de mélèzes, épicéas ou sapins,
Raffolant des graines, elle déloge d’un bec adroit les écailles des « pommes de pin »,
Cette survoltée inspecte aussi les fentes de l’écorce en quête d’insectes et araignées,
Voici la mésange noire dans ses habits harmonieux de gris, de blanc et de noir lustré.

Il apparaît soudain au milieu du feuillage, pareil à un joyau sortant de son écrin,
Doté d'une mémoire exceptionnelle, il cache ses glands pour les retrouver sans témoins,
Le geai est appelé le gardien de la forêt, son cri d'alarme alerte ses congénères,
Quand vous verrez passer cet oiseau magnifique, jouissez pleinement de ce moment éphémère.
 
Dans les frondaisons à peine esquissées c’est l’époque des parades pour les oiseaux,
Elle court sur les troncs à la recherche d’un trou pour y faire son nid la sitelle torchepot.
Dès l’aube on en prend plein les oreilles ou une multitude de chants réveillent la forêt,
Le mignon pinson dans son pourpoint empourpré pousse sa chansonnette sous son casque bleuté.
 
Maître Martin sur un arbre perché, tenait dans son bec un poisson pris sur la sablière,
Flèche turquoise, d’orangé et de reflets métalliques, il patrouille sur la rivière,
Il passe beaucoup de temps sur une branche à guetter le passage de sa proie,
Sûr de son coup, il plonge en piqué et ressort sa prise aux mandibules, en joie.
 
La gente à plumes pense à trouver l’âme sœur pour assurer sa descendance,
Saison des amours oblige, l’oiseau rondelet a mis son costume de noces avec élégance,
Dans les tons olive, rehaussé de jolis galons dorés, le verdier mâle, en mesure,
S’égosille tout en volant, ce séducteur emplumé dessine des cercles enjôleurs dans l’azur.
 
Revenu de son hivernage africain, l’oiseau au plumage saumoné a réinvesti les bocages,
Dans la tiédeur printanière on se laisse bercer par son oupoupoup répété à l’envi,
Elle émet souvent son doux chant du haut d’un muret ou d’un taillis,
Sa discrétion sonore tranche avec sa crête dressée et l’exubérance de son plumage.
 
Son nom est un poème, l’oiseau mâle au bleu cobalt de son sublime plastron,
Doté en son centre d’une tâche au blanc immaculé, le miroir en maquillage,
Par son cocktail de notes, le ramage de la gorgebleue à miroir se rapporte à son plumage,
Imitateur hors pair il y a en lui du rossignol, de l’alouette et même du grillon.
 
Au-dessus des terres cultivées, des landes et des friches, l’alouette des champs gazouille,
D’un vol vertical elle s’élève en grisollant tout en paillonnant d’un vol stationnaire,
Comme suspendue à un fil elle domine son territoire pour le défendre en mercenaire,
Curieuse, elle se laisse hypnotiser par le miroir des chasseurs sans trouille.
 
En un doux matin de mars, un étourneau sansonnet vocalise à la pointe d’un sapin mignard,
Il gazouille, gargouille, bavarde, cliquetise, en un chant hétéroclite à l’harmonie bizarre,
Son plumage noir devient iridescent à la période des amours avec des reflets verts ou violacés,
Graffant le ciel à tire-d’aile, en nuées immenses et sonores, il invente des murmurations variées.
 
Il est si petit, avec un corps bien rond on le surnomme mignon et roitelet des haies, attachant,
Petit et discret, il est un jardinier hors pair le troglodyte mignon,
Il se nourrit de larves, de chenilles, de mouches de pucerons et aussi d’opilions,
Sous son plumage marron, légèrement rayé son chant sonore, aigu le rend charmant.
 
Dans la forêt, deux types de pic tambourinent sur les arbres avec maîtrise,
Tous deux bigarrés avec le dos noir marqué d’une blancheur exquise,
Le pic mar se distingue par sa calotte rouge vif en forme de perruque,
Alors que celle du pic épeiche est noire avec une moustache à la nuque.
 
Revenu de sa villégiature africaine hivernale, il lance ses didelio, didelio,
Retentissante d’un timbre impressionnant, c’est la mélodie du loriot,
On l’écoute en silence, espérant qu’il s’envole, le voir étant un pur bonheur,
Dans sa robe ensoleillée, cet oiseau semble sorti d’un conte de fées rieur.
 
C’est à partir de mai qu’il effectue ses vols de nuit depuis la pinède broussailleuse,
Au crépuscule naissant c’est parti pour la chasse aux insectes dans la lande voisine,
L’engoulevent ouvrant grand son gosier capture ses proies pleines de protéines,
En poussant des « ouit, ouit », fredaines séduisantes pour les femelles boudeuses.
 
Lentement, la nuit pailletée d’étoiles enveloppe le bois de sa mousseline violine,
Une brise légère effleure les feuilles des arbres qui semblent murmurer,
Quand un chant presque plaintif s’élève en une explosion de notes cristallines,
Le rossignol philomèle lance sa mélodie flutée sous la lune naissante voilée.
 
Montagnard d’origine il fréquente nos villes et villages, perché sur le faîte d’un toit,
Le mâle rougequeue couleur de suie, lance fièrement son chant de petit roi,
C’est un bavardage accéléré ponctué de sons rappelant celui du papier froissé,
Ses cris d’alarme, « tsip » rapides et courts, partent en rafales empressées.
 
On peut l’apercevoir en vol stationnaire ou vol saint esprit au-dessus des prairies,
C’est un auxiliaire précieux pour les agriculteurs, il se nourrit de rongeurs petits,
Musaraignes, souris et campagnols qui pourraient causer des dégâts aux cultures,
Le faucon crécerelle est le prédateur qui permet d’équilibrer l'écosystème de la nature.
 
A l’approche du solstice d’été, la « lune des fraises » apparaît ronde, parée d’orangé,
C’est la période choisie par la sérotine bicolore pour s’installer sous les toits douillets,
Cette jolie chauve-souris à la fourrure poivre et sel et au museau charbonneux,
S’apprête à mettre au monde des jumeaux, dans quatre semaines ils chasseront heureux.
 
Avec Floréal qui rit, la nature fait tourner son manège enchanté,
Grâce à la symphonie pastorale de la grive musicienne enjouée,
Mêlant sa mélodie à la ritournelle flûtée de la fauvette à tête noire,
Dans l’ivresse évanescente des fleurs précoces du promenoir.
 
Le long des berges des ruisseaux un gracieux passereau trottine avec légèreté,
Costume gris perle, masque blanc et petit béret noir, quelle élégance zélée,
Surnommée « hochequeue » par les balancements continuels de sa longue queue,
La bergeronnette occupe sa journée dans sa quête de moucherons belliqueux.
 
C’est souvent à la brune que le grand-duc lance son « hou-oh » martial de zombi,
Inoubliable vision de sa silhouette sous la lune en écoutant son cri inquiétant,
Mais quel plaisir de regarder l’orfèvre des sapins, le bec-croisé dans sa livrée rubis,
Décortiquant les graines d’épicéa à l’aide de ses mandibules croisées en croissant.
 
Élégant de par son plumage dorsal aux reflets métalliques vert et ses pattes rose foncé,
C’est sa longue et fine huppe noire effilée qui fait la fierté de ce migrateur léger,
Le vent la faisant onduler souplement ou bien lui donnant un air ébouriffé,
C’est par grandes nuées au vol papillonnant que migre loin des frimas le vanneau huppé.
 
Celui que l’on surnomme le « piaf » fait partie de notre décor et de notre histoire,
Sieur Pierrot au dos brun rayé de noir arbore une calotte grise et une bavette noire,
Dame Moinelle à la robe plus terne s’offre une coquetterie derrière l’œil au sourcil crème,
L’hiver approchant sera difficile pour les moineaux, alors gardez leur des miettes suprêmes.
 
Jamais posé au sol, ce drôle d’oiseau s’accroche à la verticale des parois peu douillettes,
Avec ses griffes et son long bec, ce coureur de falaise fouille dans les fissures béantes,
Il passe inaperçu sous son plumage gris cendré, mais le tichodrome échelette,
Dès qu’il écarte ses ailes, dévoile par saccades ses plumes rouges flamboyantes.
 
Avec sa taille de menu moineau et son bec court, fort et conique de granivore,
Son plumage printanier s’orne d’un rouge délicat au front et au poitrail bicolore,
Son ramage mélodieux d’une rare beauté charme sa chérie en haut du buisson, petiote,
Installés incognitos dans les jardins on les affuble péjorativement de tête de linotte.
 
Quant au petit bandit masqué avec sur les yeux son bandeau noir de soie,
Bec fort et longue queue composant sa silhouette à l’aile frappée d’un écusson blanc,
C’est perché au sommet d’une branche que la pie-grièche grise guette sa proie,
Qu’elle embrochera à une épine d’arbuste pour la stocker ou la dépecer à sang.
 
Soudain un cré,  cré, cré puissant s’envole de la cime d’un conifère royal,
Serait-ce maître corbeau sur son arbre perché qui goûterait à la douceur automnale,
Que nenni, au sommet des pins ou mélèzes c’est le casse noix moucheté,
Un petit corvidé au plumage chocolat, parsemé de gouttes de lait.
 
Comme un jouet mécanique, une boule emplumée tourne en montant autour d’un tronc,
A peine vu, déjà disparu, le grimpereau des bois fait son ascension,
Avec son long bec incurvé, il dépiaute les morceaux d’écorce servant de pièges,
Pour dénicher quelques insectes, puis s’envole et recommence son manège.




                                                                     Guy dit l’Arié…..Joie

                                                                       



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