La Route des Dieux Grecs
Dans ce Péloponnèse à la forme des doigts de la main, Athènes dévoile son Akropolis,
La ville haute avec ses ruines antiques cristallise toute l’histoire de la Grèce,
Conçues par Périclès comme monumentales, les Propylées ouvraient l’accès à l’Acropole,
Le Parthénon, datant de -438 était consacré à Athéna, déesse de la Guerre et de la Sagesse.
Aquarelle du Parthénon par Pantelis Zografos
Le Temple d’ordre ionique de l’Érechtéion était composé de plusieurs sanctuaires,
Dédiés à Zeus, Poséidon et Athéna avec l’arbre sacré éternel de l’olivier millénaire,
Le portique des Caryatides, composé de 6 statues de jeunes filles, du « péplos » drapées,
Supporte la tribune utilisée par les officiels lors des cérémonies des Panathénées.
Sur le versant sud dans le Théâtre de Dyonisos se déroulaient tous les ans,
Les grandes fêtes des Dyonysies en l’honneur du Dieu du vin,
Dans les gradins pouvaient s’installer 17 000 spectateurs, sur les 78 rangs,
Les dignitaires dans la « proédrie » de marbre à dossiers, assis sur 67 sièges divins.
L’Agora où s'exprimait la vie sociale de la cité, possédait sa voie de communication,
De l’Autel des 12 Dieux à l’église des St Apôtres où passaient les processions,
Le Bouletérium ou Chambre du Conseil, y assurait la Justice et la Démocratie,
Face à l’Agora, le Théséion, était dédié à Héphaïstos, Dieu de la Métallurgie.
Devant le Parlement hellénique les « Evzones » effectuent pour la relève un surprenant ballet,
Les soldats de la garde, baïonnette à l’épaule, portent la « foustanella » aux 400 plis,
Le « fario », calot de feutre, les « boudouri », chaussettes aux jarretelles accrochées,
Et les « tsarouchia », sabots cloutés à pompons claquant sur le marbre poli.
À travers la majestueuse plaine de Thessalie, en route vers les Météores étonnants,
Face au mythique Mont Olympe où reposent, sous la protection de Zeus, les Dieux antiques,
Vers Kalambaka, à 300 m de haut, sur des pitons rocheux de grès grisonnant,
Les moines orthodoxes ont bâti des monastères hors de portée des turcs diaboliques.
Depuis 1380, Grand Météores, « plane entre ciel et terre » sur le plus grand rocher, hautain,
Perché sur un autre piton, Roussanou, par des moniales est habité,
Sur les ruines de l’église Ste Barbara, fut construit le Catholicon de style byzantin,
Les 60 pitons rocheux comptent 24 monastères dont seulement 6 restent en activité.
Sur la pente des flancs du Mont Parnasse, le sanctuaire de Delphes aux imposantes dimensions,
Construit en l’honneur du Dieu Apollon, dès l’an -800, connut ses heures de gloire,
La cité des « démiurges » élisait 9 « prytans » dont l’un d’eux était « l’archonte » notoire,
La Pythie encaissait le « pélanos », taxe de consultation de l’oracle d’Apollon.
Arrêt à Corinthe, pour admirer le projet de Néron, dans le Péloponnèse,
Il voulait relier le golfe Saronique en mer Égée à celui de Corinthe en mer Ionienne,
Le Canal de Corinthe ne fut creusé qu’en 1881 par une entreprise française,
Le Notre Dame du Salut, bateau français, fut le premier à traverser la faille corinthienne.
Sur l’Acropole de Mycènes la citadelle des Atrides fut créée par des aristocrates guerriers,
Entourée de murs cyclopéens, la Porte des Lionnes constitue l’entrée de cet endroit,
C’est ici que fut décidée par Agamemnon, le « lion cruel », l’expédition contre Troie
A 18 m de profondeur, on peut accéder à la Citerne souterraine dans la roche creusée.
Arrêt à Lygourio pour la découverte du Théâtre d’Épidaure du IV° s. avant notre ère,
Sur 55 rangées de gradins 14 000 personnes pouvaient assister aux spectacles populaires,
Au milieu de la rade de Nauplie, protégeant la ville des pirates, l’îlot fortifié de Bourtzi,
Sur le piton rocheux les Vénitiens érigèrent en 1711 la Forteresse de Palamidi. De Mykonos à Santorin
Sur Mykonos, léchées par les vagues, les villas cubiques blanches et bleues du front de mer venté,
Bordent l’enchevêtrement de ruelles labyrinthiques les protégeant des vents gaillards,
Les moulins de ce St Tropez de la mer Égée servaient aux familles pour moudre le blé,
Au vieux port, l’église médiévale aux cinq chapelles, Panagia Paraportiani, servait de phare.
À Patmos, la Jérusalem de la mer Égée, le Monastère orthodoxe St Jean le Théologien
Fondé en 1088 sur la colline à l’emplacement du temple d’Artémis, domine l’île des Dodécanésiens,
Entre la Chora et Skala, la grotte de l’Apocalypse est bien sûr un passage obligé,
L’apôtre Jean, élève préféré du Christ, y aurait rédigé ses Révélations sur la fin terrifiante de l'humanité.
Capitale du Dodécanèse, Rhodes fut fondée par les Doriens vers 408 avant le présent
C’est à Hélios, le Dieu soleil hellénique que l’on doit l’ouverture du port d’antan,
Dans cette cité médiévale aux 4 km de remparts, le Fort St Nicolas protège le port de Mandraki
Son colosse de 30 m de haut, fut la sixième des Sept Merveilles du monde, disparue aujourd’hui.
Avec ses maisons au blanc éblouissant et son château des croisés sur son acropole posé,
Lindos perchée au-dessus de la mer expose ses créations de dentelle dont Alexandre le Grand,
Portait un vêtement fabriqué par les couturières lors de sa visite vers 335 avant le présent,
Le long du chemin qui mène à l'acropole, se trouve la célèbre pierre hellénistique gravée.
Cet exèdre votive de Lindos, représente la poupe d'une « trirème », un navire de guerre de Ionie,
Oeuvre de Pythokritès, l'auteur de la Victoire de Samothrace exposée au musée du Louvre à Paris
Le Temple d’Athéna du 8è s. avant notre ère fut fortifié au XIII° s. par les Chevaliers de St Jean,
L’imposante porte Ampouaz du XVI° s. s’ouvre sur le « Bourg » où résidaient, Juifs, Grecs et Ottomans
Au cœur d’une impressionnante caldeira, Santorin, la plus volcanique des Cyclades résident
Se visite soit à dos d’âne, soit en car par la route en lacets montant à Fira
Au nord de l’île, Oia, propose ses célèbres maisons troglodytiques « skafta »,
Ses ruelles tortueuses pavées de marbre mènent aux églises à dôme bleu épousant l’azur du ciel.
Guy PUJOL dit l’ARIÉ….JOIE