Août Mois des Estivants - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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Les News
 Août, des estivants partout
 
C’est l’été, il est temps de vaquer à l’heure où les estivants se ruent vers les plages ou la montagne,
Du côté du Pays Basque le petit train de « La Rhune » fait le plein, tous les jours on joue la gagne,
Pour nos amis à quatre pattes, l’heure est à l’engraissement en vue des rigueurs hivernales espiègles,
Vaches Betizu, poneys Pottock et brebis Manech pacagent sur les pentes tapissées de fougère aigle.

Dans ces paysages de landes, le « tuya », cet ajonc servant autrefois à allumer les fours à chaux,
Illumine les prairies de jaune en compagnie des épilobes aux fleurs roses dressées vers le haut,
Behigorri et Zezengorri, vaches et taureaux de couleur fauve, aux cornes de lyre pointues en aiguillon,
Broutent herbes et lichens en compagnie des moutons débroussailleurs aux cornes en tire-bouchon.
 
Dans les friches ariégeoises les cardères aux longues tiges piquantes hébergent la gente ailé,
A chaque étage des gratte-ciels, les vasques formées par les feuilles récupèrent les gouttes de pluie,
C’est le cabaret des piafs, mais outre la boisson on peut aussi casser la graine, cuicui,
Notre élégant chardonneret au costume bariolé se gave à grand bec, entre les épines sans se piquer.
 
C’est un jardin extraordinaire, chantonnait le « fou chantant » Charles Trenet,
Devant l’ogre étouffant de Thermidor je vous invite à une balade rafraîchissante autour des œillets,
Entre Guérande et Noirmoutier, le saunier à l’aide de sa « lousse » ou raclette, cueille la fleur de sel,
A l’affleur de l’eau, la manne scintille dégageant une fois séchée un léger parfum de violette vacancelle.
 
C’est au fond de l’aire saunante que le gros sel à la couleur grise se cherche,
A l’aide de son « simoussi » ou « ételle », petite planchette fixée à une longue perche,
Le maître du marais salant ramène soigneusement sa cueillette au bord de la « vette » d’argile,
Puis muni du « souvron » percé de trous, il montera sa pyramide d’or blanc sur le sentier fragile.
 
Dans les champs du ciel bleu quelques flocons de laine nagent en silence, éblouis,
Bercés par un éclat de mistral révélant le parfum épicé du maquis des cistus,
D’où retentit le phrasé musical harmonieux du venturon jaune citron au ventre dodu,
Quand l’élanion au dos bleu ciel chasse les petits rongeurs avec une précision inouïe.
 
A l’approche de l’été, la « dévête » a sonné l’heure de la transhumance,
Sonnailles au cou, le bétail guidé par les bergers a quitté les vallées,
Un temps de fête au son des milliers de sabots frappant les sentiers,
Pour après l’effort goûter à l’herbe fraîche des « jaças », en vacances.
 
Proche du « courtal » de Goulur, au-dessus de Massat, quadrillé de drailles,
Les brebis cornues tarasconnaises se repaissent de « réglisse »,
Surveillées de loin par les « majourals », pâtres s’abritant dans les « orris »,
Ces cabanes girbées, en pierres sèches, à porté du bétail.
 
Sur ces pâturages le berger porte autour du cou son « samagé »,
Petite musette remplie de sel pour ses vaches et ses brebis en liberté,
Parfois accompagnées des princes noirs des estives à la robe zain lustrée,
Les chevaux de race Mérens, les « mérangais »  à l’excellente renommée.
 
Dans le Vicdessos, ces « orris » formaient de vraies fermes montagnardes,
Les « bourdaous », avec bergerie, resserre, cave à fromage, enclos et poulailler,
Où l’été venu, chaque famille, « papé » en tête, « amoutagnait » au complet,
Regroupées comme au Carla, véritable village de pierres cambroussardes.  
 
Parmi nos songes d’une nuit d’été comment ne pas admirer les étoiles scintillantes de la voie lactée,
Où ces splendides flèches argentées tombent en fine pluies, nommées « larmes de St Laurent »,
Rêverie parfois troublée par la complainte du « chat-huant », notre petite chouette hulotte cachée,
Dont les longs hululements tremblotants peuvent se compléter de trilles pour l’accouplement.
 
Du côté d’Arles Vincent Van Gogh a enluminé les hélianthes aux capitules tournant avec l’astre solaire,
Le grand disque floral des tournesols contribue à l’embellissement des champs et des aires,
Symbole mythologique de la faculté d’adaptation pour parvenir à ses rêveries d’éveil,
Il servit à la chanson, « le tournesol n’a pas besoin de boussole pour se tourner vers le soleil ».
 
Quant à l’olivier millénaire, miroitant d’argent l’été sous le vent provençal de la Madone,
Lui aussi est chargé d’une grande richesse symbolique entre Paix et Éternité,
Celui qui à cent ans est encore enfant fut l’arbre cardinal des Celtes, incarnant l’équinoxe d’automne,
Entouré de rameaux d’oliviers le drapeau de l’ONU évoque l’aspiration des peuples à la paix et à l’unité.
 
Véritable grimpante à la végétation spectaculaire elle porte ses bouquets de fleurs en légion,
Ses longues trompettes orangées claironnent l’été flamboyant sans discrétion,
Par ses crampons elle prend d’assaut murets et façades sous le soleil aoutien pur,
En compagnie des lauriers roses, aux corymbes à corolles tubulaires rougissant sous l’azur.
 
Thermidor remplit les granges
Colore les raisins et mûrit les vendanges
 
                                                                  L’ ARIÉ…JOIE

 

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