Balade Printanière Champêtre
Il est où le printemps mais il est où le printemps ?
Il est là le printemps !
Lorsque les bois et les chênaies se couvrent de feuilles aux tendres couleurs,
Dans les vergers et les prairies paraissent la verdure et les fleurs,
Quand les oiseaux qui étaient tristes sont gais sous les feuillages,
Moi aussi je chante et exulte, je refleuris, reverdis, sans âge.
Lorsque paraît la fleur parmi le vert feuillage, je vois le temps clair et serein,
Quand le doux chant des oiseaux dans le bois apaise mon cœur en chagrin,
Puisque les oiseaux chantent à leur manière, je dois aller de fière allure,
J’ai tant d’amour au cœur, que gelée me semble fleur et neige verdure.
Son bulbe renferme de la galantamine provoquant des douleurs abdominales en cas d’ingestion,
Mais très utile en médecine pour le traitement de la maladie d’Alzheimer qui émousse,
Cette délicate fleur jaune est malheureusement menacée par une cueillette à profusion,
Mais aussi par l’emploi abusif d’engrais ou les fauches précoces fragilisant les repousses.
Originaire de Chine ce petit arbre fruitier vigoureux possède une cime arrondie altière,
Sa floraison, précoce et décorative, le rend très sensible aux gelées printanières,
Après son fleurissement ces feuilles sont lustrées et brillantes, avec un pétiole almandin,
Adepte du soleil, l’abricotier exposé au sud, prospèrera dans un coin abrité du jardin.
Sa drupe globuleuse, ronde, à la peau veloutée, de couleur jaune orangé,
Possède un sillon médian peu marqué permettant de l’ouvrir aisément,
Fournissant de délicieuses confitures ou des tartes il séduira les plus gourmands,
L’abricot est le symbole de la douceur, de la passion et de la sensualité.
On la rencontre souvent sur les églantiers dans sa formation échevelée,
Spectaculaire à l’automne, il s’agit de la plus connue des galles, Bédégar appelée,
Au printemps une femelle est venue pondre dans un bourgeon foliaire,
En quelques semaines les cellules ont proliféré autour de chaque œuf dans la pouponnière.
Un des plus grands du genre surgissant du sol vers le mois de mai, atteignant tranquillou 12 pieds,
Le dahlia impérialis balance ses fleurs au sommet des longues tiges en houppier,
De la famille des Asteracées c’est un capitule composé de nombreux fleurons ravitailleurs,
En périphérie, d’autres fleurs ligulées, simulant des pétales, servent de repérage aux pollinisateurs.
On la rencontre sur le bord des cours d’eau, dans les fossés et les humides prairies,
En montagne, on la retrouve dans les mégaphorbiaies, associée à l’épilobe et à la grande ortie,
C’est sa tige cannelée et rougeâtre au port altier qui lui a valu de s’appeler reine-des-prés,
Ses feuilles, de couleur vert sombre, sont glabres au-dessus, avec en-dessous leur duvet blanc feutré.
Ses fleurs, de couleur blanc-ivoire et très odorantes, en corymbes sont groupées,
Les fruits sont des akènes spiralés et striés, d’où son nom de spirée,
En froissant les fleurs et les feuilles on tire une molécule de synthèse qui fournit l’aspirine,
Les sommités fleuries s’utilisent en infusion pour leurs propriétés diurétiques et digestives divines.
Insecte gracieux, aux ailes transparentes, avec ses yeux dorés et luisants,
On la surnomme, la « demoiselle aux yeux d’or », c’est un lion dans le jardin,
La chrysope verte, dévoreuse de pucerons, se nourrit de nectar, de miellat et de pollen,
Formidable auxiliaire biologique elle engloutit 500 pucerons au cours de son développement.
Les vers de terre ou lombrics sont les habitants les plus importants dans les terrains,
Ils ne mangent pas les plante, à travers le sol ils « mangent littéralement » leur chemin,
Ils participent à son aération et rejettent sous forme de turricules ou tortillons leurs excréments,
Sur un seul hectare de prairie, ils peuvent brasser jusqu’à 600 tonnes de terre par an.
Comme des milliers de soleils tes petites boules sessiles à tes branches toutes en vert,
Pompons d'or, houppettes de duvet poussin, en petits bouquets s’en vont vaincre l’hiver,
Mimosa dans ton costume à pois jaunes, ta canopée fleurie parfois, fin janvier,
Telles des boules de coton étincelantes, tes grappes d’or font fleurir nos rêves de vacanciers.
Comme des milliers de soleils tes nombreuses petites boules sessiles à tes branches toutes en vert,
Pompons d'or, houppettes de duvet poussin, en petits bouquets s’en vont vaincre l’hiver,
Mimosa dans ton costume à pois jaunes, ta canopée fleurie quelquefois, fin janvier,
Tel des boules de coton étincelantes, tes grappes d’or font fleurir nos rêves de vacanciers.
Une vapeur, un brouillard, un nuage m'entourait,
Hors de l'hiver sur une montagne de lumière le jaune flambait,
Une tour en fleurs, cascade, cataracte, parut sur le chemin,
Soleil terrestre, explosion du parfum, c'était un mimosa divin.
Rehaussée par l’éclat de ses squames labiles dans toute la splendeur rutilante de sa jeunesse,
Amanita muscaria avec ses lames blanches, pousse près des bouleaux, toute en sveltesse,
L’amanite des Césars, classée excellente comestible, présente une couleur jaune-orangé tonique,
Responsable du syndrome dit muscarinien, sa fausse sœur est considérée comme toxique.
D’un beau bleu violacé, le bleu pervenche, elle affectionne les sous-bois frais et les haies,
Les fleurs de la mignonne pervenche produisent un nectar par les abeilles bien récolté,
Mais seulement une fois que les gros bourdons aient percé la corolle coriace,
Appelée violette des sorcières, elle était connue pour ses vertus médicinales dès le Moyen-Âge.
Cette petite pervenche bleue tire ses lettres de noblesse de Mme de Sévigné,
Elle la conseillait à sa fille, Mme de Grignan, pour traiter une affection pulmonaire,
Contenant de la vincamine la petite pervenche, comme vasodilatateur est aussi utilisée,
Favorisant la circulation cérébrale elle lutte contre le vieillissement mental des futurs centenaires.
Avec son jaune vif, ses fleurs lumineuses en forme d’étoile paraissent vernissées,
La ficaire présente une rosette de feuilles vert franc en forme de cœur renversé,
Dès la fin du printemps, grattez un peu le sol, vous tomberez sur un « chevelu » de racines,
Ressemblant à des hémorroïdes, dès le Moyen-Âge on l’utilisait contre cette affection maligne.
Dans la mythologie grecque elle incarnait un beau jeune homme aimé d’Apolon et de Zéphir,
Ses magnifiques pétales bleue-mauve en forme d’entonnoir admirent le sol en lisière de forêt,
La jacynthe des bois se fait remarquer par ses magnifiques tapis exhalant un parfum secret,
La scille penchée, belle sauvageonne sciaphile, balance ses grappes au gré d’aquilon et de zéphir.
Avec son masque rouge vif, souligné d’une ligne noire autour du bec en aiguillon,
Ce splendide passereau aux allures de dandy, défie en permanence les chardons,
Avec son bec effilé, il extrait les graines des cardères, bardanes et cirses en estocade,
Le chardonneret à l’apparat chatoyant charme par son chant ensorceleur entrecoupé de roulades.
En mars, il bombe le torse, écarte ses ailes exhibant à sa belle la couleur jaune de charme,
Après la ponte de 4 œufs, bleu-clair mouchetés de brun, il assurera le ravitaillement de sa dame,
Dès leur naissance, les oisillons sont gavés avec une bouillie d’insectes et de pucerons volages,
Honteusement chassé à la glue par les braconniers, son récital de virtuose finit parfois en cage !
Dans les arbres ça chante, au sol ça roucoule et ça fait même des galipettes,
La saison des amours débute, un passereau bleuté sautille avec souplesse,
Ce petit oiseau, précieux auxiliaire du jardin, est capable de nombreuses prouesses,
C’est dans les bosquets, les vergers et les jardins que vit la mésange bleue, gentillette.
Peu farouche et sans cesse en mouvement, elle visite les mangeoires avec convoitise,
Sa calotte, ses ailes et sa queue au bleu cobalt lui ont donné son qualificatif d’exquise,
Malgré son dos, son ventre et son croupion de couleur vert-jaune,
Madame construisant le nid aux premiers jours du Printemps qui trône.
Entre mousse et brindille elle dépose une dizaine d’œufs mouchetés de taches rousses,
Elle les couvera une quinzaine de jours, Mr assurant le ravitaillement de sa douce,
A tour de rôle, le couple alimentera sa nichée avec des chenilles de lépidoptères,
Pucerons et graines complèteront le régime des oisillons nourris à la becquée protocolaire.
Après trois semaines au nid, ils iront de branche en branche par petits bonds,
Puis par de courtes envolées ils s’émanciperont pour leur premier vol d’initiation,
Autonomes en un mois, à l’âge d’un an ils seront indépendants, prêts pour la dispersion,
Et les voilà envolés pour une dizaine d’années, si Dame Nature leur prête vie de vagabond.
« Ya d’ la joie, bonjour, bonjour les hirondelles » chantait Charles Trenet,
Facile à identifier par son dos bleu métallique et son ventre blanc immaculé,
L’hirondelle rustique est de retour et occupe à nouveau notre espace aérien étoilé,
Maçon infatigable, à l’aide de boulettes de boue et de paille elle construit son nid douillet.
Pourvu d’une grosse tête et de toutes petites oreilles c’est un gros rongeur au pelage brun ébouriffé,
Sa queue, écailleuse, est longue et cylindrique, ses pattes arrière sont en partie palmées,
Il affectionne les cours d’eau lents, les eaux stagnantes, les lagunes, les estuaires et les marais,
Le ragondin a la fâcheuse habitude de creuser des terriers dans les berges qui sont alors fragilisées.
C’est un végétarien qui ne dédaigne pas le maïs ou le blé, mais se nourrit de roseaux et de joncs,
Originaire d’Amérique du sud, introduit en Europe au 19è s. pour l’exploitation de sa fourrure,
Les élevages ont cru mais la crise de 1929 a ruiné les éleveurs qui les ont relâchés dans la nature,
Classée espèce exotique invasive la plus nuisible d'Europe, des études visent à limiter sa prolifération.
L’argus bleu, ou azuré commun, navigue en voletant dans les friches et les jardins,
Le mâle se reconnait par son dessus des ailes de couleur bleu irisé,
Alors que chez la femelle il est marron, serti par des points rouges grenadin,
Tous deux survolant le colza au jaune moutarde colorant les zones cultivées.
La chenille, petite et trapue, est capable d’hiverner d’une façon très originale,
Au bout d’une vingtaine de jours, gavée de sa plante hôte, elle se laisse tomber au sol,
Elle attire des fourmis en produisant un miellat à l’odeur identique à celle de leurs larves banales,
En vrai « pacha » elle est nourrie dans la fourmilière où la nymphose aura lieu, avant l’envol.
En bordure des hauts chemins, sur les rochers montagneux, dans les alpages,
Au bord des torrents, proche des pierriers, l’edelweiss offre son image,
Il faut protéger des hommes la petite étoile des neiges,
Fragile trésor qui veille sur la montagne, sa survie est un sortilège.
Petite étoile au velours laiteux et argenté,
Cette fleur si protégée se mérite, ivoire et feutré,
Il faut s’acquitter d’un lourd tribut pour la gagner,
Dans des endroits inaccessibles, elle adore se nicher.
Ce duveteux soleil est à la montagne ce que l’eau est à la vie,
L’edelweiss endormie sous la neige, superbe pépite, belle comme un trésor,
Au printemps offrira en arpège, sa note de chaleur dans son merveilleux décor,
Noble étoile au cotonneux velours, tu resteras en tout temps, immortelle.
Guy dit l’ARIÉ…..JOIE