BORDEAUX la Blonde , Grand cru sur Garonne
La belle endormie des trois M., Mauriac, Montesquieu et Montaigne,
La belle aux chais gourmands s’est réveillée sous les cieux d’Aquitaine,
Bordeaux est entrée avec éclat dans le troisième millénaire,
Elégance des balcons et façades, toute la séduction du siècle des Lumières.
Bordeaux fermée par l’ancienne aristocratie du bouchon,
A pied, à vélo, en rollers, la capitale du vin, enfin dévoilée,
Montre à nouveau ses pierres blondes et ses mascarons,
A travers son épine dorsale parcourue par le nouveau tramway.
Le plus grand miroir du monde, au bord du fleuve, reflète la modernité,
Aux Chartrons, galeristes et antiquaires ont investi les chais,
Place des Quinconces, le monument des Girondins semble revigoré.
Porte St Eloi, la grosse cloche du beffroi aux piliers bien campés,
Raconte toujours l’histoire d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri Plantagenêt,
Au coloré quartier St Michel, aux senteurs d’épices embaumé,
Le Grand Théâtre entre classicisme et modernité,
Allie la magie des ors à la folie du marbre richement doté,
Alors q’une calme promenade toute en lèche-vitrines
Offre aux promeneurs les plaisirs de la rue Sainte Catherine.
Bordeaux autrefois orgueilleuse, froide et fermée,
Citadelle hautaine sur sa richesse vinicole repliée,
Son nom fait aujourd’hui grésiller les papilles,
De Yquem, roi des Sauternes à Pétrus, le corsé des argiles.
Hugo disait : Prenez Versailles, ajoutez-y Anvers, vous aurez Bordeaux,
Classique et contemporaine, bourgeoise et branché, tout y est beau,
Dans le labyrinthe des rues, tout au long d’une suave musarderie,
Goûtez aux tricandilles grillés et aux gardons frits.
Pour finir, baguenaudez entre le Port de la Lune et le Pont de Pierre,
Pour rêver aux gabarres d’antan voguant sur les eaux limonaires
Chargées des barriques des grands crus de Sauternes et de Margaux
Tout en dégustant savoureux croquants et tendres cannelés mi-chauds.
L’ARIÉ…JOIE