Un Basilic rue du Mirail
Au Moyen Âge à l’angle des rues des Augustins, du Mirail et Gratiolet se trouvait un puits,
Les habitants du quartier venaient quotidiennement y puiser l’eau avec leur seau,
Un jour, en lançant le sien, l’un d’eux entendit un bruit étrange au fond de l’eau,
En se penchant, l’homme vît deux yeux de reptiles et tomba raide mort au fond du puits.
Quelques habitants trop curieux périrent à leur tour d’un simple regard sur le rebord de la cavité,
Les villageois tentèrent en vain de déloger la bête, jusqu’à ce qu’un soldat fasse une miraculeuse arrivée,
Revenant d’Egypte, il annonça à la foule qu’il avait le secret pour terrasser le serpent du mouroir,
Il descendit dans l’antre de la bête avec une simple pièce de métal, polie comme un miroir.
Dès que la bête croisa son propre regard dans le miroir elle mourut sur le coup, terrassée,
La vie put reprendre son cours normal et la rue du puits fut renommée,
En souvenir de cet créature hybride, à tête de coq et à corps de serpent d’ailes affublé,
Du nom de Mirail, ce mot signifiant miroir en gascon, la rue fut baptisée.
La légende raconte que le basilic né d’un œuf de coq âgé entre sept et quatorze ans,
Est couvé par un crapaud sous l’étoile Sirius dans un particulier alignement,
Né du sang de la Gorgone, croiser son regard pétrifie sa victime immédiatement,
Lui faire entendre le chant du coq l’effraie, lui renvoyer son propre regard provoque son anéantissement.
Guy PUJOL dit l’ARIÉ….JOIE