CORDOUAN, le solitaire de l'estuaire
Sous le ciel d'été, au bout de la Gironde tu nous attends,
Cordouan vieux solitaire de l'estuaire, doigt levé sur l'Océan,
Tu es là depuis 400 ans défiant les flots et le temps,
Vieux séducteur tous les soirs tu fais de l'œil à Royan.
Doyen des phares tu restes droit comme à tes vingt ans,
Debout sur ton rocher tu as résisté aux injures du temps,
Guidant les marins de ton feu lenticulaire coloré, clignotant,
Que ta lumière scintillante inonde tous les bateaux navigants.
A sept kilomètres de toute côte, Cordouan veille depuis quatre siècles, en Gironde, sur l’estuaire,
Devant lui, l’horizon infini de l’Atlantique, à main droite, Royan , à main gauche, Le Verdon-sur-Mer,
Derrière lui, les eaux mêlées de la Garonne et de la Dordogne, qui se jettent ensemble dans l’océan,
Et tout au bout de cette longue encoche dans la façade Ouest du pays, Bordeaux, accueillant.
Dans sa ronde autour de la muraille, l’âme de la mer frappe à la poterne aux abois,
Elle chantonne, susurre, rugit, ses flots se jouent de l’antique porte de bois,
Se faufilant, baignant le bas de l’escalier de leur clapot, dont la voûte renvoie l’écho,
Dans le cercle parfait de la cour du phare, le gardien s’arrête un instant pour écouter le classico.
Visiteurs, après 300 marches, songez que 4 siècles d'histoire
vous contemplent du haut de Cordouan.
Guy dit l’Arié…..Joie