L’Île Intense de La Réunion : Il faisait si chaud
UnTerritoire de ce bout de France où le feu fusionne parfois avec la mer en chaos,
L’ancienne île Bourbon, fière de ses cirques et de ses pitons,
A vu, en 2010, ses sites magiques inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO,
Positionné au nord de cette l’île de l’océan indien, St Denis est le chef-lieu de La Réunion.
Le samedi le front de mer de la côte sous le vent à St Paul est en chaleur,
Créoles et touristes se retrouvent sur ce marché forain haut en couleurs,
L’occasion de déguster d’excellentes samoussas avec un verre de rhum arrangé bien frappé,
Avant la plage à St Leu pour que les « Z’oreilles » rentrent sur le continent bien bronzés.
Mais toi Jean-Charles , Peti-Tou on te déracina, à peine 10 ans tu avais,
Délaissé par un père coureur de z’oreilles et une mère désargentée,
C’est à Hell-Bourg dans la montagne du froid, à la DDASS que tu seras placé,
Après quelque mois, tu fus transféré en métropole pour y apprendre un métier.
Parti sous les alizés de l’Île Bourbon c’est dans le Cantal que tu seras transplanté,
Tu en diras « Blanc comme paille en queue, nous vol dans nuage » on rêvait,
Avec une cinquantaine de copains c’est à Quézac que les religieuses vous ont recueillis,
« Vous allez apprendre de bons métiers et irez revoir vos familles » qu’ils t’ont dit !
Entre parties de foot et ramassage de châtaignes tes « vacances » se sont passées,
Les années doucement se déroulèrent et apprenti-boulanger tu t’es retrouvé,
Tu étais dragueur, joueur de foot et avec les filles tu avais du succès,
Après la boulange c’est le métier de peintre que tu as épousé.
A 18 ans vers Nice tu t’es dirigé et ta mère enfin tu y as retrouvé,
Puis quittant ta mère et la vie niçoise des fêtards, tu parti vers les Alpes enneigées,
Mais CAP en poche ton île te manquait et à 20 ans tu repartis à La Réunion,
Rejeté par ta famille tu renonças à tes racines et en Savoie tu te posais pour une union.
Avec Sylvie la divorcée, c’est Julie puis Émilie qui t’offriront la joie d’être Papa,
Tu travaillais, tu avais fondé une famille, tu étais heureux, enfin une vie sympa,
Mais patatras un plombier est passé par là et Sylvie avec tes filles s’en alla,
Elisabeth tu rencontras, Alexandre naîtra et avec lui un nouvel emploi t’occupa.
Voilà 20 ans, ton histoire et celle des enfants de la Creuse fut mise en scène à la télévision,
Après « Le Pays des enfants perdus » de ton « Maloya » tu as fait un livre en forme de résilience,
A plus de 50 ans tu as osé raconter ton passé, celle de ton enfance brisée, avec émotion,
Nou Artrouv Jean-Charles, « Il faisait si froid » pour cette expérience !
Guy dit l’Arié…..Joie