Hommage aux Hôtes de Namibie
Je ne connaissais la Namibie que par son équipe de rugby chère aux Frères Herrero,
En foulant le sol d’Afrique australe c’est un Ovambo qui nous a reçu, frère des Hereros,
Rédemptus, guide autochtone nous a informé de l’amour du français appris sur le tas,
Et c’est au milieu du bush qu’il nous a invité au festin d’ESTOCHA.
Tous équipés de jumelles, tablettes et appareils photos nous voilà en 4 x 4 embarqués,
A peine partis, au menu ce fut vite orage, éclairs et trombes d’eau, tous vite douchés,
Mais une fois la lessive tropicale finie, le spectacle du zoo à ciel ouvert a commencé,
Ce fut le grand défilé des impalas, éléphants, girafes, lionnes et lionceaux au girafon attablés.
Après une longue chevauchée sur une route droite traversant la réserve hérissée de termitières,
La rencontre avec les femmes de l’ocre nous plongera dans les coutumes d’une ethnie fière,
Ici la polygamie permet aux hommes de troquer cinq vaches pour une femme Himba
Ces élégantes aux seins nus nous ont accueilli au Moro, Perivi, Newa.
A mi-parcours, Rédemptus, tu nous avais réservé deux balades à remonter les ans,
Sur la pente caillouteuse la forêt n’avait pas d’ombre, ces troncs pétrifiés venant de la nuit des temps,
Dans le théâtre de Twyfelfontein, le zoo rupestre des animaux gravés dans la pierre fut impressionnant,
Quant aux tuyaux basaltiques ils nous ouvrirent l’appétit au Cactus sur fonds de ladies chantant.
Après la traversée du désert caniculaire du Namib aux roches millénaires,
Tu nous a conduits au bord de l’Océan Atlantique pour assister au ballet des otaries légères
Quelque peu inquiets sur les conditions du repas à vivre sur le bateau,
Grâce à 2 skippers de qualité, ce fut champagne, huitres et petits fours avec les pélicans en cadeau.
Pour le 10 mars, dont Jo se souviendra longtemps handicapée par des yeux larmoyants,
Tu nous fis jouer les cosmonautes, à petits pas sur la lune par 40° chauffants,
Puis ce fut la traversée du désert aux paysages montagneux, parfois parsemé de champs verdoyants,
Ton œil de lynx captant un oryx dans une ravine ou un vautour perché sur un arbre dormant.
Sur la route de Solitaire tes ouailles fatigués après le repas campagnard, allèrent à la piscine avec allant,
Sans oublier Jo pour lui organiser l’apéritif et commander le gâteau d’anniversaire avec chants,
Le lendemain, réveil sous la lune pour un lever de soleil sur les dunes rougeoyantes, spectacle sublime,
Ta conférence désertique, baguette en main, à la recherche de la Dame blanche conquis tes intimes.
Il fallait être levé du bon pied pour te suivre dans le crapahut dunaire en lisière du marais mort,
Certains te maudissant dans leur escalade mouvante les chaussures alourdies par du sable à ras bord,
Estimant que nous avions encore de la ressource tu infligeas la chevauchée au canyon des 6 lanières,
Mais en bon maître, tu nous récompensas par un succulent repas au Sossusvlei sans manières.
Dimanche le guide-pasteur nous offrit en guise de prêche sa conférence sur la Namibie,
Après la traversée du désert de la soif à la terre couleur de sang du Kalahari,
L’arrêt repas typique à Malthahohe nous réserva un moment d’émotion avec la chorale des NAMAS,
Mandela, dans sa demeure éternelle, face à la fusion entre jeunes et aînés, noirs et blancs a dû applaudir à tout va.
La trentaine de garçons et filles ont chanté leur vie quotidienne, drapeau déployé pour un hymne tonnant,
La troupe des visiteurs français, leur a offert sous la baguette de l’ARIÉ…JOIE une Marseillaise sonnante,
Puis à peine posé les valises à l’Anib Khalahari, se fut dans les plaines rougeoyantes un dernier safari,
Où au soleil couchant avec Joseph, Shimi et Ndumba tu nous a offert l’apéritif, sous la lune rougie.
Pour notre dernier jour, ce fut réveil à 4 h et départ à la pleine lune,
A tâtons tu cherchas les boutons dans le car, Rapoté étant resté ensablé dans son sommeil des dunes,
Transformé en manutentionnaire tu as rangé les valises sans oublier le petit déjeuner,
Finissant ta mission dans la capitale WINDHOEK, de l’église au marché.
En ta compagnie nous avons découvert le Rédempteur, un homme attentionné à l’écoute de tous,
Ah quel bel homme aurait dit Jack Lang, politicien français touche à tout,
Grand, svelte, élégant avec tes lunettes de stars tu en fis rêver quelques unes par la pensée,
A la Jean Gabin elles auraient pu te dire, « Tu as de beaux yeux, tu sais » !
Rédemptus, Merci infiniment pour ta disponibilité et tes belles conférences pour notre initiation,
Merci de nous avoir ouvert les belles pages du livre de ton charmant pays,
Bonne continuation à toi et pleine réussite aux 13 ethnies
Ayant pour seule devise « Un Namibien, Une Nation ».
Jeune papa de 2 enfants, l’Agence Akilanga Namibia lui a confié un groupe de Papi et Mami,
Franciliens, Bretons, Provençaux, Aquitains et Bourguignons,
Rapoté,toi le vrai Herero, tu fus discret et courtois sans chichi,
Démontrant ton talent, pédales au pied et volant entre tes mains d’expert de renom.
Tu as su adapter ta vitesse sur les longues routes bithumées du Nord,
En ralentissant sur les pistes tolle-ondulée du Sud afin de nous éviter les grosses secousses,
Merci Rapoté pour ta sympathique compagnie durant les 2 500 km nous menant à bon port,
Même si ce matin ton réveil fut difficile, bonne continuation entre désert et brousse.
Ladies et Gentlemans pour ceux qui ont eu la chance de les avoir sur le 4 x 4 ou le bateau,
Un grand Merci à Marie Claire de la France d’en haut,
Et à Danièle l’Occitane Bourguignonne nous ayant évité le pire,
En nous servant d’interprètes dans la langue de Shakespeare.
L’ARIÉ….JOIE