Hymne au Cheval : la plus noble conquête de l’homme
Symboles de puissance, de fougue et de beauté, les chevaux m’ont toujours fasciné,
Pour certains, la vie sauvage à l’état pur et les grands espaces incarnent la liberté,
Mustangs d’Amérique, Brumbies d’Australie, Przewalski de Mongolie ou Baguales de Patagonie,
Comme les chevaux de Camargue, ils vaquent à leur guise, vivant en harde de chevaux libres et unis.
Arrivés en Amérique du Nord avec les conquistadors espagnols, ils incarnent l’esprit des pionniers,
Icônes de l’Ouest, les Mustangs, chevaux mythiques, bai, alezan, chocolat, isabelle ou souris,
Vivant libres comme l’air, crinières au vent dans les grandes plaines des Rocheuses rougies,
Ces « mestengo », font encore rêver aux épopées des indiens de Géronimo et ses carabiniers.
Circulant en totale liberté depuis plus d’un siècle, ceux que l’on surnomme les Namibs,
Descendants de chevaux domestiques utilisés dans les mines aurifères d’Afrique australe,
Ces fils du désert vivent aux côtés des oryx, dans les conditions extrêmes du désert du Namib,
Où dans un nuage de poussière de sabots au galop ils rompent le silence de cette région sépulcrale.
Avec sa robe couleur de steppe, il se fond dans le paysage des plaines mongoles sans limitation,
Le cheval de Przewalski, sauvé de la disparition, a retrouvé ses steppes d’Asie centrale,
Connu des Mongols depuis des siècles, c’est sur le Causse Méjean qu’il vécut sa réhabilitation,
Jamais domestiqué de par son caractère impétueux, le Takh revit dans ses prairies orientales.
Trapu, de petite taille avec sa raie sur son échine et ses zébrures plurielles,
Le Tarpan connut la domestication vers 1780 en Pologne, lui le descendant métissé du cheval primitif,
Employé comme cheval de trait, ce « comik polski » sera relâché dans des réserves naturelles,
Grâce à sa résistance, la France le réintroduit dans des grands espaces en compagnie des bisons craintifs.
Dans l’immensité vierge de Patagonie, les gauchos ou gardiens de bétail de la pampa à l’herbe jaunasse,
Surveillent leurs troupeaux à l’aide des Baguales chevaux amenés par les conquistadores,
Aujourd’hui encore ces « criollos » vivent en liberté en compagnie des guanacos sauvages,
Dans ces immenses plaines délimitées par les sommets donnant l’illusion de forteresses sans âge.
Sous la plume de Pierre Loti, sur les pentes de La Rhune s’était l’ami de Ramuncho,
Ressemblant aux chevaux des peintures rupestres, il vit en liberté chez les Basques pastoraux,
Comme les Mérens d’Ariège, les Pottok furent utilisés en agriculture comme porteurs,
Aujourd’hui les « potioc » à la robe alezane ou pic, ravissent les poney-club par leur douceur.
Libres de vivre et de parcourir les étendues sauvages du delta du Rhône, ces agiles rois du marais,
Élevés en manade, montés par les gardians, aident à la gestion des troupeaux en délires,
En Camargue ces « Crins blancs » vivent entre ciel et mer leur équipée,
Galopant dans des gerbes d’écume à la poursuite des taureaux noirs aux cornes en lyre.
Crinière et queue fournie flottant au vent, robe gris clair, cou ramassé,
Sabots larges adaptés aux marécages, le Camarguais représente l’esprit de liberté,
Depuis des temps immémoriaux, comme l’écharpe d’une fée ondoyante et touffue,
Son toupet de crin abondant, flotte dans le ciel au-dessus de leur cou tendu.
Souvenez-vous de Crin-Blanc, le chef de l'un de ces troupeaux que les hommes décidèrent de capturer,
Folco le petit pêcheur sauvageon et le jeune poulain vécurent une idylle dans le secret du marais,
Dans cet immense pays de ciel bleu et d’eau calme une émouvante histoire d’amitié,
Se déroula entre un jeune garçon et son ami pour le protéger des hommes et de leur danger.
Il s’appelait Siko, c’était un cheval blanc
Il était notre idole et celle de nos enfants
Notre gentil oncle adorait ce pur-sang
Il le soignait tous les jours comme un grand champion
En lui apportant son amour et sa grande passion
L’ARIÉ….JOIE