La Cuisine Ariégeoise
ALLUMEZ LE FEU
Bouillir, rôtir, blanchir, saisir, frémir, griller, rissoler, flamber, mijoter, braiser,
Devant la cuisinière, le grill, la marmite, la cocotte, ces verbes servent à conjuguer
Les délices de la cuisine Ariègeoise, cuite dans la cheminée au feu de bois,
De la Mounjétado des cocos et des lingots à l’Azinat pour la potée paysanne en joie.
Pour le cassoulet les Ariégeois sont attachés au coudenou, saucisson de couennes,
Le confit de canard ou d’oie et la ventrèche, panse de cochon y sont généreux,
Puis viennent le jarret de veau, le coustelou des côtes de porc, des couennes,
De la saucisse fraîche dorée à la poêle et de la saucisse de foie en morceaux nombreux.
Pour l’azinat les choux caressent la langue et dans la bouche le bouillon doit glisser,
Le confit d’oie ou de canard s’écrase sous la dent en libérant son suc au goût salé,
Les rondelles de coudenou remplissent la bouche de leur moelleuse onctuosité,
Le coustellou s’offre au désir des incisives et la rouzole dégage ses saveurs aillées.
Réunissant toute sa descendance lors des fêtes, voilà le plaisir offert par Mémé,
Rajoutant comme desserts le flan au caramel, les îles flottantes et les cadeaux,
D’autres servant en tables d’hôtes le lièvre à la royale ou le cochon de lait farci aux ris de veau,
Réunissant toutes sortes de gens qui oubliaient lors du repas tout ce qui pouvait les séparer.
A la fin du repas ils étaient nombreux à faire chabrot, ou chabrol en occitan,
Ils diluaient le petit reste de soupe au fond de l’écuelle d’antan,
En ajoutant au bouillon un verre de vin rouge aux couleurs de claret,
Pour porter le plat à la bouche et l’avaler à grandes lampées.
Guy dit l’Arié…..Joie