La Déesse Mère des Phrygiens - Site Poèmes & Diaporama de L'Arié...Joie

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Le "Culte de la Mère" chez les Phrygiens

Dans les hautes terres phrygiennes, près du lac Emre Gölü, de l'actuelle Turquie occidentale,
L'imposant Arslan Kaya  « le monument du rocher du lion » est sculpté dans un pic volcanique,
La façade, ornée d'images de lions et de sphinx, présente une niche abritant une figure orientale,
Elle célèbre la déesse mère phrygienne, vénérée bien au-delà du royaume antique.


 
Après la chute de l'Empire hittite, les Phrygiens évoluaient en Asie Mineure, l’actuelle Turquie,
Leur capitale était Gordion, qui a donné son nom au légendaire « nœud gordien » de Phrygie,
Leur civilisation a atteint son apogée avec Midas, connu pour son « toucher d'or » du Père,
Ils vénéraient une déesse centrale qu'ils connaissaient simplement comme « la Mère ».



Mais ce pouvoir du roi Midas de tout ce qu’il touche en or pouvant être changé,
N’était pas une bénédiction, le roi se retrouvant incapable de boire et de s’alimenter,
Il finit donc par demander à Dionysos de lui retirer le pouvoir qu’il lui avait octroyé,
Il dut à la source du fleuve Pactole charriant des paillettes d’or, aller se laver, le mot pactole nous est resté.



Les Phrygiens étaient polythéistes mais leur culte était centré sur la déesse mère, bien aimée,
Personnification de la fertilité et de la nature qu'ils vénéraient à travers des monuments sculptés,
Le nom de « Materan », la mère faisait directement référence à la Cybèle de Homère,
Les Grecs la connaissaient sous le nom de « Mère des dieux », les Romains, « Magna Mater », ou « Grande Mère ».  



À l'époque où le monument d'Aslan Kaya a été érigé, l’autre royaume Lydie bordant la Phrygie en discrétion,
Tenait également Materan en haute estime, elle aurait selon la légende gouverné la région,
Son roi Crésus célèbre pour ses richesses et pour ses largesses nous laissa l’expression « riche comme Crésus »
Écrit avec une minuscule il est aussi employé comme nom commun pour désigner un homme opulent, un « crésus ».



Dans certaines cités de l'Antiquité gréco-romaine, le bonnet phrygien
est devenu un symbole de la liberté endémique,
Les anciens esclaves se coiffent du "pileus", un chapeau en feutre et en forme de cône,
le jour de leur affranchissement,
Arboré sur le drapeau de New York, associé à la guerre d’indépendance américaine,
il est un emblème de la liberté, farouchement,
Avec ses cache-oreilles et sa pointe qui retombe, en France,
le bonnet rouge reste un symbole fort de la République.
 
En 1675, le bonnet phrygien rouge avait donné son nom à la révolte
contre la surenchère fiscale des Bretons en Bonnets rouges,
En 1792, durant la Fête de la Liberté de la Convention nationale dans la capitale,
les participants portent le couvre-chef rouge,
Signe de ralliement de la Terreur et de la dictature montagnarde,
l'attribut s'efface à l’avènement de Napoléon Ier,
En 1830, c’est sur l'emblématique personnage d’Eugène Delacroix « La Liberté guidant le peuple »
que le couvre-chef apparaît.  



Derrière le choix des « Phryges » comme mascottes des Jeux Olympiques et Paralympiques
de Paris 2024, un objectif,
Une figure "qui incarne l’esprit français, qui porte les couleurs du pays,
une part de notre histoire", un collectif,
Inspirés du bonnet phrygien, ces petits emblèmes porteront
une cocarde tricolore et une robe rouge,
Des civilisations mésopotamiennes aux berges de la Seine,
que de siècles parcourus par ce couvre-chef de teinte rouge.


 
                                                                   Guy Pujol dit l’ARIÉ…..JOIE



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