En l’honneur de René de Recoulettes
En ces temps là, René, ils étaient fiers les petits paysans
Ils partaient pour la Devèze ou la Paro
Sabots de neuf ferrés au pieds et la faux sur le dos
Musette à l’épaule et chopine de vin pour le bon temps.
En ces temps là, René l’herbe sentait si bon,
Les prés gorgés de couleurs et de parfums étaient en fête.
Les faux affûtées comme des rasoirs, dansaient en chansons,
Alignant les andins des herbes aux hautes têtes.
Pour la St Jean , les coups pleuvaient sur le talon de l’enclume,
La faux tenue fermement sur le genoux avançait doucement,
A petits coups de marteaux le fil s’amincissait lentement
C’est le dessus de l’ongle du pouce qui testait l’aplati sans lacunes.
La pierre à faux trempait dans son petit lait,
Le manche de la faux en bouleau bien calé sur le coffin,
Du talon à la pointe, la pierre allègrement chantait,
Rendant parfois la bougresse trop gourmande, fallait alors réduire sa faim.
A la pause du déjeuner on ouvrait le panier
Préparé avec soin par la maman, tout serait dégusté,
De l’omelette encore chaude, au jambon et saucisse fumée,
Après le fromage maison, notre faucheur repartait bien calé.
A mi-travaux il y avait le goûter et son fameux « picaucèl »,
Du pain perdu aux pruneaux, plié dans son torchon.
Pour les enfants, café au lait au goût de miel
Un vrai instant de paradis, Merci Maman c’était très bon.
En ce temps là, René, le temps des foins et des andains annonçait l’été,
La faux caressait en souplesse l’herbe dans les prés,
Les enfants posaient leurs cartables dans un coin,
C’était le temps où les troupeaux se régalaient de bon foin.
Chanson d’antan
Prends ta faux et ta chopine pour boire
Prends ton marteau et ta pierre noire
Faucheur c’est en juin
Que l’on fauche le foin.
Faux et Usage de Faux
Le travail à la faux est une tâche toute en finesse
Pas de violences, mais un travail tout en souplesse et adresse.
L’ ARIÉ…JOIE