Le Mars 2020 de Corona
Mars qui pleure, Mars qui rit, c’est le mois du changement,
Ce mois belliqueux sourit dans ses larmes pour accueillir le Printemps,
Dans la valse des saisons l’hiver tire sa révérence,
Partout dans la nature l’impétueux Printemps a lancé sa folle danse.
Mais vers la fin janvier lors des préparatifs en Chine du Nouvel An,
Une mystérieuse pneumonie virale se propagea depuis la ville de Wuhan,
Tous les continents seront touchés dépassant les 250 000 cas infectés,
Un début de printemps avec dans le monde plus de 12 000 morts recensés.
À l’heure où les moucheurs en fouettant passaient au peigne les flots,
Plus de 12 000 cas en France et près de 600 morts nous laissaient sans mots,
Alors que revenu de son séjour africain, lors de son premier chant,
Par ses deux syllabes typiques, le coucou annonce le Printemps.
Les rues se vident, les magasins se ferment et les gens sont confinés,
La fermeture de tous les lieux d’enseignement le Président a décrété,
Dans les champs, dans les prés, les fleurettes dansent en farandole,
Plus de manifestations sportives en préparation des Jeux à l’ambiance folle.
Toutefois le 15 mars nos gouvernants sous la pression de l’opposition,
Nous ont libéré et grandement conseillé d’aller voter pour les élections,
Résultat plus d’un électeur sur deux absents, pour un record d’abstention,
Avec un deuxième tour reporté de 3 mois et des maires jouant les prolongations.
Après l’hiver, les rayons du soleil accomplissent leur travail bienfaisant,
L’aurore déploie ses ailes fripées comme un mouchoir de papier froissé,
Mais dans les hôpitaux les lits manquent au personnel soignant,
Dans les maisons de retraite, pour les protéger, plus de visite à nos aînés.
Chacun prend conscience que le monde s’arrête, que l’économie s’est éffondrée,
Mais le coquin Cupidon tourmente mammifères et volatiles en joyeux drilles,
La Nature aux parfums subtils égaye les oiseaux lançant leurs trilles,
Alors que le magnolia offre sa parure fragile du rose au blanc poudré.
A la manière de Serge Lama, je suis malade, complètement malade,
Tous les symptômes sont là, j’ai chaud, j’ai froid, je me prive de balades,
A la télévision à chaque nouvelle qui tombe, je me reconnais comme infecté,
Je dois me rendre à l’évidence, comme la France entière, le virus m’a chopé.
Je panique et je rêve à l’hôpital où je serais conduit sans toi,
Les infirmières pas du tout sous payées s’occuperont de moi,
Des médecins de garde pas du tout en grève me prodigueront leurs soins,
L’État providence par la Sécurité Sociale payera la note et fera l’appoint.
Le médecin arrive, submergé d’appels il court en bon professionnel,
L’auscultation dure trois minutes, j’attends le diagnostic cruel,
Alors docteur je l’ai, c’est bien ça, lui dis-je dans mon calvaire,
Sans once d’humanité, il me répond, vous avez contracté une forme sévère.
C’est le coronavirus dont on parle, luis dis-je complètement fourbu,
Non c’est celui dont on ne parle pas du tout, la « trouillite » aigüe,
La pétoche, la frousse, les chocottes, la parano, la peur quoi !
Eteignez la télé, lisez un bon livre et mettez des chaussettes pour le froid.
Humains restez chez vous, protégez-vous, confinés, profitez de la vie,
Pour le nouveau coronavirus, un vieux médicament va porter ses fruits,
La chloroquine, molécule utilisée contre le paludisme, fait grand bruit,
Soyez patients, très bien connue et peu chère, ce sera un excellent produit.
L’ARIÉ….JOIE