Le TROUBADOUR
Au « Pays de Cocagne », là où le bleu du pastel rendra la ville rose du midi toulousain célèbre,
Les troubadours, chanteront l'amour, ses charmes, ses détours, ses blessures, de la langue ils seront les orfèvres,
Ils fredonneront le sud, la langue d'oc, celle du soleil, de la mer, des collines, des paysages méditerranéens,
Ils excelleront dans les chants de la « fin'amor », une sorte de ferveur religieuse, une quête mystique de l'amour tragédien.
« Alba », la chanson d'aube réunit les deux amoureux dans un dialogue où ils connaissent des moments délicieux, ils en viennent à oublier l'aube qui paraît,
« La canso » exalte l'amour courtois où le poète suggère, à la fois, la sensualité et l'idéalisation de l'être aimé,
« La cançon de tela », chanson à filer ou à tisser, présente une amoureuse qui se lamente sur la mort de son amoureux, ou sur son entrée au couvent,
« La pastourelle » évoque les amours d'un seigneur et d'une bergère qui ne se laisse pas séduire facilement.
À la manière de Bernard de Ventadour, le troubadour
Lorsque les bois et les chênaies se couvrent de feuilles aux tendres couleurs,
Dans les vergers et les prairies paraissent la verdure et les fleurs,
Quand les oiseaux qui étaient tristes sont gais sous les feuillages,
Moi aussi je chante et exulte, je refleuris, je reverdis, sans âge.
Lorsque paraît la fleur parmi le vert feuillage, je vois le temps clair et serein,
Quand le doux chant des oiseaux dans le bois apaise mon cœur en chagrin,
Puisque les oiseaux chantent à leur manière, je dois aller de fière allure,
J’ai tant d’amour au cœur, que gelée me semble fleur et neige verdure.
Guy Pujol dit l’ARIÉ…..JOIE