Mai en vitalité
Mais quelle vitalité en ce mois de mai où la nature s’active
Défi principal, se perpétuer, les animaux conçoivent leurs petits, les plantes revivent
Qu’il est doux d’écouter la ritournelle mélodieuse du loriot caché dans le feuillage
Puis de sentir les fleurs pourpres de la nigritelle au parfum enjôleur de chocolat hors d’âge
En ville quel plaisir d’admirer de l’arbre de Judée et son étonnante floraison
Où sa multitude de grappes rose tyrien jaillissent des rameaux avant les feuilles
Dans les terrains vagues la bourrache flashe par le bleu intense de ses corolles en pamoison
Elle séduit aussi les pollinisateurs, bourdons et abeilles, qu’un abondant nectar accueille.
Sur les terres agricoles deux compagnons d’infortune luttent pour leur survie
Le gentil coquelicot rappelle le sang des soldats morts à la guerre, maudits
En compagnie du bleuet symbole de mémoire et de solidarité envers les anciens combattants
Tous deux évoquant une nature sauvage, nostalgie des moissons d’antan
Dans les jardins le muscardin se fait discret sans aucun délit de gourmandise
Il se nourrit de mûres, de framboises, de faines, et chasse les pucerons des cerises
Tout comme lui, le loir gris se rencontre difficilement au hasard d’une promenade en forêt
Ce rongeur arboricole se nourrit d’insectes mais aussi d’œufs et d’oisillons, guilleret
Au sortir de l’hibernation, près du col de Pause, « Lou Moussu » ariégeois amaigri
Part à la recherche des « muguettes », tubercules rassis
De ces grands conopodes aux feuilles découpées en dentelles
Laissant sa griffade de contentement sur le tronc des hêtres en stèles
Tantôt icône du monde sauvage et bête aux féroces lubies
Tantôt fauteur de troubles et dévoreur de brebis
Tantôt boule de poils pataude et tendre compagnon des nouveaux nés
L’ours divise et alimente contes et légendes à travers le monde entier.
L’ARIÉ….JOIE