Page 82 - Oeuvre de Guy Pujol - Septembre 2017
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Entre les vallées de Castillon et de Massat, les Ariégeois furent en rébellion
de 1829 à 1832, suite à un vote le 27 Mai 1827 d’une nouvelle
réglementation du code forestier concernant le ramassage du bois, les coupes
et surtout le pâturage désormais mis en défens (interdit), le droit de
marronnage, et les droits de chasse, de pêche et de cueillette.
« Depuis trois mois, il y a là-bas en Ariège
un soulèvement populaire important contre
les gros propriétaires et maîtres des forges
qui, ayant acheté la plupart des forêts
après la Révolution au titre des biens
nationaux, en interdisent aujourd'hui
l'accès. De sorte que plus aucun berger n'y
peut conduire ses brebis, ni aucun paysan y
couper le bois indispensable à sa vie
quotidienne…
Une curieuse révolte paysanne a pris
naissance où des hommes par dizaines
brandissent fourches et bâtons, tous
maquillés ou masqués, portant foulards et
habillés en femmes… On les appelle, là-bas,
les Demoiselles ».
Le 23 février 1831 une ordonnance ministérielle
restaure le droit de pacage. Une amnistie
générale est signée, les condamnés sont libérés,
toute poursuite judiciaire est stoppée.