Page 38 - Ebook Des Newsletters 2020 de Guy Pujol
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l'Arize, Mon Ariège à Cœur ou Vers », un roman autobiographique dans

          la mouvance de ceux de Louis Pergaud ou de Robert Sabatier.


          Sans doute, depuis, l'avez-vous rencontré sur son site internet, ou
          physiquement lors d'une séance de dédicaces, ou sur YouTube, sur ce
          média vous verrez qu'en plus de l'art des phrases bien ciselées, il a, avec
          Clémenceau, un deuxième point commun, la même moustache ! »


                   Et pour clore cette partie poétique qui, mieux que
             Victor Hugo, pour honorer ce mois de Mai des déconfinés.



                                Une sorte de verve étrange, point muette,

                          Point sourde, éclate et fait du printemps un poète ;


                            Tout parle et tout écoute et tout aime à la fois ;


                            Et l'antre est une bouche et la source une voix ;

                                  L'oiseau regarde ému l'oiselle intimidée,


                               Et dit : Si je faisais un nid ? c'est une idée !

                              Comme rêve un songeur le front sur l'oreiller,


                                   La nature se sent en train de travailler,


                                 Bégaie un idéal dans ses noirs dialogues,


                          Fait des strophes qui sont les chênes, des églogues

                                Qui sont les amandiers et les lilas en fleur,


                                  Et se laisse railler par le merle siffleur ;

                             Il lui vient à l'esprit des nouveautés superbes ;


                              Elle mêle la folle avoine aux grandes herbes ;


                         Son poème est la plaine où paissent les troupeaux ;


                                 Savante, elle n'a pas de trêve et de repos

                          Jusqu'à ce qu'elle accouple et combine et confonde


                              L'encens et le poison dans la sève profonde ;

                                  De la nuit monstrueuse elle tire le jour ;


                                Souvent avec la haine elle fait de l'amour ;


                          Elle a la fièvre et crée, ainsi qu'un sombre artiste ;

                            Tout ce que la broussaille a d'hostile et de triste,


                                  Le buisson hérissé, la steppe, le maquis,


                         Se condense, ô mystère, en un chef-d'oeuvre exquis

                                Que l'épine complète et que le ciel arrose ;
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