Page 22 - Ebook Croisière Loire - Oeuvre de Guy Pujol
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Le massacre de Nantes par Jean-Baptiste Carrier
A l’été 1793, la révolte des vendéens a
pris des proportions inquiétantes.
Leur armée est forte de quelques
30 000 hommes. Pour la Convention,
l’heure est à la répression.
Jean-Baptiste Carrier, député de la
Convention, arrive à Nantes
le 8 octobre 1793, envoyé par Paris
pour mater les « brigands »,
les partisans de l’armée catholique
et royale.
Entravés à bord de barques dotées de trappes qu’on ouvre au
milieu du fleuve, il applique le « baptême républicain ». Il noiera
les prisonniers en masse, soit par le biais de ces « bateaux à
soupape », soit en attachant les prisonniers deux par deux,
avant de les jeter dans la Loire rebaptisée
« grande baignoire nationale ».
Bilan de ces noyades près de 5 000 victimes.
Il faut y ajouter les 3 000 « brigands » tués par les fusillades.
Plusieurs historiens pensent que la Convention fit de Carrier un
bouc émissaire pour rejeter la faute des crimes et amnistier la
grande majorité des participants.
Lui sera guillotiné le 16 décembre 1794.