Page 29 - Oeuvre de Guy Pujol - Septembre 2018
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Au loin bien blottie dans sa baie, Cancale la bretonne se partage sur deux étages,
En bas où vivaient les marins dans les maisons basses aux façades pas larges,
Plus haut résidaient les capitaines et armateurs dans d’imposantes demeures en pierres,
Mais loin du folklore oublié des bisquines, c’est l’huître creuse qui rend la ville fière.
Lovée dans son berceau de verdure à flanc de colline, Combourg se mire dans le lac Tranquille,
Immortalisée par le plus illustre des romantiques, Chateaubriand en brossait sa description,
Comme « un lac tranquille qu’effleurait l’hirondelle agile où le vent courbait le roseau mobile »,
Dominé par l’impressionnant château des ancêtres de Du Guesclin aux tours médiévales d’exception.
C’est sur le Rocher d’Aaron que naquit au 12è s. une cité marchande à forte poigne,
Entre flibuste, morutiers de Terre Neuve et voileux de la Route du rhum, voici St Malo,
C’est sur les rives de la Rance que les bourgeois construisirent leurs malouines à la campagne,
Vauban protégea la ville des Anglais et Hollandais par une ligne de remparts et de forts sur les îlots.
En allant au Cap Fréhel on chemine par landes colorées de bruyères et d’ajoncs chers aux butineurs,
Ses falaises déchiquetées de schiste et de grès rose avancent à pic dans la mer bouillonnante,
Épousant la forme du rocher, sa beauté séculaire aux couleurs rose séduit le promeneur,
Avec ses courtines bastillonnées servant de batteries de canon, Fort La Latte, forteresse étonnante.