Page 31 - Oeuvre de Guy Pujol - Septembre 2018
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Au fond de son fjord, dans sa vallée encaissée Morlaix se cache derrière son viaduc élevé,

      La maison de la Duchesse Anne, illustre dans sa venelle l’architecture Renaissance à pondalez,

        Mais c’est du haut du pont du chemin de fer que l’on surplombe les toits de la ville saillants,


   Où à son pied les maisons à pans de bois aux façades à encorbellement luisent comme de l’argent.






     C’est à bord de la Nébuleuse, un grément de croisière que la rivière dévoile manoirs et petits châteaux,

     Mais entre les deux phares balisant le chenal, à marée haute le Taureau semble posé sur l’eau,

      Imaginé par Vauban ce bâtiment fera office de Bastille des mers pour les prisonniers politiques,


      Transformée en villégiature estivale, puis restaurée avec soin, la bâtisse est ouverte à la visite.



        Dans ce pays de Morlaix, un peuple de pierre se bouscule autour des calvaires ensorceleurs,

   De St Thégonnec à Gimilliau, les enclos paroissiaux sont le théâtre d’un dialogue avec l’au-delà,


        Entre Léon et Trégor finistérien les paroisses rivalisent dans le faste des sculptures de gala,

     Par la grâce du négoce du lin et du chanvre, les retables ont pu retracer la vie de l’époque en couleurs.





   Emblématiques de l’épopée de l’éclairage des côtes françaises, les phares guidaient les caravelles,

          Souvent en forme de tours, ils sont équipés d’une lanterne abritant le feu à leur sommet,


           Enfer ou purgatoire, malmenés par les tempêtes aux vagues mugissantes et surréelles,

         Au rythme des relèves et des quarts, les gardiens jouaient le rôle de veilleur du feu sacré.
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