Page 69 - Oeuvre de Guy Pujol - Février 2021
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À Fécamp, le Palais de la
Bénédictine, remonte à 1863 quand
Alexandre Le Grand, un industriel et
négociant en vins, aurait, selon la
légende, retrouvé dans un grimoire la
formule secrète d’un élixir mis au
point au début du 16è s. par un moine
bénédictin.
Pour confectionner et promouvoir sa
liqueur, il se fait construire, en 1888
un extravagant palais-usine aux allures
gothiques et Renaissance, signé Camille
Albert, émule de Viollet-le-Duc.
Dans l’antre secrète du
« palais abbatial » de la
Bénédictine, de colossaux
alambics en cuivre
réussissent une alchimie
qui trouverait ses racines
en 1510 auprès d’un
bénédictin vénitien, nommé
Vincelli, dont la distillation
de la célèbre liqueur
comptait pas moins de
27 plantes et épices.