Page 10 - Ebook Mon Ariège à Coeur ou Vers -Version Démo- Oeuvre de Guy Pujol
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Aux Gendarmes et aux Voleurs

      Voilà un classique des cours de récréation que beaucoup d’entre vous ont pratiqué, avec
      l’obligation pour les gendarmes de mettre tous les voleurs en prison et ensuite, on

      échange les rôles pour la nouvelle partie.
      Eh bien, nous, parfois pour occuper nos jeudis après-midi, jour de repos à l’époque, nous
      décidions de jouer aux gendarmes et aux voleurs dans les rues du village.

      Notre difficulté dans cette petite commune du val d’Arize c’était de réunir une dizaine
      de copains et copines pour faire deux équipes. Dans la semaine on décidait à l’école qui

      voulait bien y participer en espérant qu’il ferait beau, et en cas de pluie on annulait la
      partie. On se donnait rendez-vous au « prat bézinal », le pré commun, et là on formait les
      deux équipes, c’était l’occasion pour ceux des hameaux de venir nous rejoindre.

      Dans un premier temps on tirait au sort pour former les équipes, puis on délimitait les
      rues et zone du village à ne pas dépasser et on définissait le lieu de la prison qui devait

      être gardé par un co-équipier.

      Chaque partie durait une heure et comme personne n’avait de montre, objet de luxe dans

      les années 60, c’était le clocher de l’horloge de La Chapelle qui rythmait la partie.
      Pour chaque joueur mis en prison, l’équipe marquait un point, et l’heure d’après, les voleurs
      devenaient gendarmes. À la fin de la partie on comptait les points et en cas d’égalité, les

      2 équipes disputaient une course en ligne le long du parapet de l’Arize, entre la passerelle
      et le pont, soit 150 m environ, ceux arrivant premiers remportaient la partie.

      À ce jeu-là j’avoue que je préférais être voleur, car je connaissais beaucoup de cachettes
      dans le village et il était très rare que j’aille en prison. Je dévoilais rarement mes recoins
      secrets à mes copains qui ne me trouvaient pas !

      Petite précision nous ne pouvions pas renter dans les maisons habitées, mais il y avait
      tellement de granges, d’étables ou d’autres recoins ouverts, que les cachettes ne

      manquaient pas……….
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