Page 7 - Ebook Mon Ariège à Coeur ou Vers -Version Démo- Oeuvre de Guy Pujol
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À  la  ferme  d’ Alfred



      Les      rigueurs        de     l’hiver      passagèrement            évanouies,         le    village      va     quitter       son
      engourdissement, avec le retour des beaux jours où dans la nature l’on gazouille, pépie,
      cancane, caquette et jacasse, finie la torpeur hivernale il est temps de flairer le

      printemps naissant.

      Profitant d’un jeudi de liberté scolaire, mon deuxième papa « Frédot » me proposa une

      journée en sa compagnie pour jouer au « pastou », le petit berger conduisant son
      troupeau au « jaças », petite prairie proche du ruisseau de Marveille, que Mr de Saint

      Blanquat, le Maire châtelain de la commune mettait à la disposition d’Alfred, occupant les
      fonctions d’employé communal.


      Dans cette mairie construite en 1883, sur trois niveaux, nos amis Alfred et Adeline Pons
      occupaient la pièce unique du bas, côté gauche en rentrant par le couloir central et ma
      famille, les deux pièces du côté droit. La pièce principale donnant sur la rue représentait

      le bureau de Poste où officiait Papa, auquel était adjointe une pièce tout en longueur de
      15 m2, notre pièce de vie.

      Nos chambres respectives étaient constituées de trois pièces au 2° étage, sous les toits.

      C’était pratique pour moi, fils unique, de traverser le couloir et d’aller chez ce couple

      sans enfant où Adeline née en 1900 occupait aussi les fonctions d’employée municipale,
      chargée du ménage dans les locaux municipaux et à l’école.


      Alfred lui, ancien chef cuisinier sur les bateaux de la Marine Marchande après la
      première guerre mondiale, avait fait presque le tour du monde, ce qui alimentait mes
      rêves vers les contrées lointaines d’Afrique……..
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