Page 37 - - Oeuvre de Guy Pujol-
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Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
Extrait de l'Expiation, poème de Victor Hugo,
présent dans le recueil Les Châtiments (1853).
Dans un cirque de bois, de coteaux, de vallons, de vastes terres de culture de seigle,
d’avoine, d’orge et de trèfle détrempées par la pluie forment de douces ondulations.
Elles sont parsemées de fermes en carré et de chemins creux, avec pour toile de fond,
au nord, la masse sombre de la forêt de Soignes où 140 000 hommes
livrèrent d’acharnés combats.
L'armée de Wellington, appelée « Armée des Alliés », comprend 68 000 hommes,
l'armée de Napoléon 72 000 hommes.
En ce 18 juin 1815, la déroute française s’effectuera vers 20 h 30 lorsque selon une
légende très populaire, commandant le dernier carré de la Garde, sommé de se rendre
par le général britannique Colville, le général Cambronne aurait répondu :
« La Garde meurt mais ne se rend pas ! » puis un définitif « Merde ! »
avant d'être grièvement blessé.
L'armée du Nord s'enfuira dans le plus complet désordre, abandonnant l'essentiel de son
train d'équipage et de son artillerie.