Page 38 - - Oeuvre de Guy Pujol-
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Au soir du 18 juin 1815, laissant derrière lui un champ de bataille jonché de 40 000
             morts et blessés français, 15 000 Anglais et 7 000 Prussiens, Napoléon quitte

     Mont-Saint-Jean. Protégé par sa garde impériale, l’Empereur monte dans une berline et
     tente d’échapper aux troupes prussiennes. La route vers Charleroi est encombrée par les
       fuyards d’une armée française complètement désorganisée. Napoléon a évoqué ainsi les

                            débris de son armée: « C’était un torrent hors de son lit.»

          Après sa défaite face aux troupes européennes coalisées, il repart vers Paris où il

            abdique. Après avoir séjourné à la Malmaison, il compte s’exiler aux Etats-Unis.



                                                                     « Déclaration au peuple français.

                                                Français ! en commençant la guerre pour soutenir l'indépendance
                                                   nationale, je comptais sur la réunion de tous les efforts, de
                                                    toutes les volontés, et le concours de toutes les autorités

                                               nationales. J'étais fondé à en espérer le succès, et j'avais bravé
                                                          toutes les déclarations des puissances contre moi.

                                               Les circonstances paraissent changées. Je m'offre en sacrifice à
                                               la haine des ennemis de la France. Puissent-ils être sincères dans
                                                leurs déclarations, et n'en avoir jamais voulu qu'à ma personne !
                                                  Ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils sous le

                                                              titre de Napoléon 2, Empereur des Français.
                                                   Les ministres actuels formeront provisoirement le conseil de

                                                   gouvernement. L'intérêt que je porte à mon fils m'engage à
                                               inviter les chambres à organiser sans délai la régence par une loi.

                                                        Unissez-vous tous pour le salut public et pour rester
                                                                             une nation indépendante.

                                                         Au palais de l'Élysée, le 22 juin 1815.  Napoléon »
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