Page 75 - Oeuvre de Guy Pujol - Octobre 2018
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Tranchant montagnes, plaines et vallons en recherche de dot,

                   Arrondissant ses flots avec ses affluents du Tarn et du Lot,

                     Épousant aux abords de Bordeaux sa consœur la Dordogne,
                     Elle s’épanche vers l’océan dans ce beau pays de Gascogne.


     C’est à Castelsarrasin, que Pierre Perret vécut au Café du Pont où coule Garonne,

          Avant de chanter sur les rives du fleuve, il fut champion de saxophone,

       Des « Jolies colonies de vacances » à « Lily », cet enfant du Tarn et Garonne,
      Chante depuis plus de 50 ans pour le grand plaisir de ses amis de Gascogne.


                       Un peu plus loin Francis Cabrel qui vit en Lot et Garonne,

                Loin de l’agitation du showbiz, c’est à Astaffort qu’il chantonne,

                   Cet enfant du pays aux moustaches de Gaulois à la gasconne,
    De « Petite Marie » à « Encore et encore », chante sur le Gers, affluent de Garonne.


     Véritable fossile vivant, parti grandir en mer la lamproie revient en Garonne,

            Sa gueule à ventouse aux pointes cornées en fait un parasite suceur,

           Ce vertébré migrateur remonte le fleuve pour s’y reproduire et meurt,
               Pour les Bordelais cette « Madeleine de Proust » les tourbillonne.


            Montesquieu quand à lui en son château de La Brède écrivait réjouit,

                            « L'air, les raisins, le vin des bords de la Garonne,

      Et l'humeur des Gascons sont d'excellents antidotes contre la mélancolie »,
   Lui qui n’a pas aimé faire sa fortune par le moyen de la cour, loin de Gascogne.
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