Page 15 - Mémoires Guy Pujol -Tome 3
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les enfants de l’école et d’en choisir quelques-uns
pour lire les noms des trente et un jeunes des Bordes
sur Arize morts aux combats.
Une fois effectué le dépôt de gerbes où les bleuets en
papier confectionnés à l’école venaient rappeler le
symbole de la mémoire et de la solidarité, en France,
envers les anciens combattants, les victimes de
guerre, les veuves et les orphelins, c’est Roger
Delbert, musicien réputé du village, qui, avec sa
trompette fit retentir la poignante sonnerie aux
morts. Il enchaînera ensuite avec La Marseillaise,
reprise en chœur par tous les participants.
Chaque ancien combattant portait fièrement le
drapeau français aux lettres brodées d’or,
« En mémoire de nos anciens Combattants »
et c’est Gaston qui avait l’honneur, quarante après,
de représenter les poilus de 14/18.
Et puis, un à un, chaque élève égrènera le nom inscrit
sur le monument aux morts.
C’est avec une grande émotion et la voix chevrotante
que je déclamais :
Desplas Paul mort pour la France.
J’avais choisi ce nom d’un défunt cousin à mon grand-
père maternel, car c’était celui de mon oncle Popol,
lui qui pour l’autre guerre, celle de 40, s’était engagé
volontaire pour libérer la patrie de l’occupation
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