Page 20 - Mémoires Guy Pujol -Tome 3
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Ses paysans d’antan illustraient bien la chanson que
Jean Ferrat écrira en 1965 :
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer…
Mais avaient-ils le choix ou le loisir de l’admirer cette
montagne des Pyrénées où, vers la moitié du 19è s.
on comptait environ 10 000 habitants dans les deux
vallées ariégeoises, celles de l'Alet-Ustou et celle du
Garbet, Aulus-Ercé-Oust, où aujourd’hui ils sont à
peine 1500 à résider dans les villages et hameaux
attenants.
Les conditions de vie y étaient très difficiles, certains
y élevaient quelques vaches ou cultivaient des
légumes, et la grave crise du mildiou, ce champignon
qui a ravagé les récoltes de pommes de terre dans les
années 1840, n'arrangera rien.
Certains alors partiront sur les routes mendier avec
leur ours pour attirer le chaland……...
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