Page 18 - Mémoires Guy Pujol -Tome 3
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Le Jour du Saigneur







                   e vous propose un petit retour en arrière au
        temps où j’occupais mon temps libre de « gaffet » à
        la ferme d’Alfred, décrite dans mon premier volume.

        Au fond de la cour de la Mairie, le concierge possédait
        une remise où il faisait son petit élevage de lapins,
        quelques poules, en plus de celles confinées dans le
        petit  poulailler  de  La  Roque,  et  dans  un  recoin
        délimité par une barrière en bois et son petit portillon
        il engraissait mon copain « Pourcinet ».

        Comme  le  veut  la  tradition  il  était  arrivé  petit
        cochonnet, un jour de foire à Daumazan sur Arize, en
        septembre, il avait moins d’un mois et pesait 7 à 8
        kilos.

        Le  jour  de  son  arrivée,  quand  « Frédot »  me  le
        présenta, il me fit connaître ce dicton ariégeois :

         Le que n'a pos un porc,       Celui qui n'a pas un cochon,
          Un oustal è un ort,               Une maison et un jardin,
         Tant bal que siô mort.          Tant vaut-il qu'il soit mort.

        Il était prévu pour rester environ 18 mois, où une fois
        bien soigné, il pèserait 120 à 140 kg avant de vivre
        son jour du sacrifice, un jour d’hiver, le plus souvent
        en février………..

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