Page 28 - Oeuvre de Guy Pujol - Septembre 2017
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Notre petite rivière naissant à Cestas

                     entre graves et landes,
                      s’appelle l’Eau Bourde,


       Rythmant les paysages de vallons qu’elle

         traverse, l’hiver elle apparaît lourde,

    Sous le Pont des Amours, entre les étiages

                   d’été elle semble gourde,


      Pour améliorer ses « pas », les palanques
           permettent de traverser le marais

                           de la Billaoude.


                                                                                   Avant l’arrivée de l’eau courante,

                                                                                   l’Eau Bourde alimentait les lavoirs
                                                                                               des blanchisseuses,


                                                                               Été comme hiver, les mains dans l’eau
                                                                                         elles battaient et remuait

                                                                                                 le linge grisaille,

                                                                                Les hommes les aidaient en déversant

                                                                                           des seaux d’eau chaude
                                                                                              dans les « bailles »,


                                                                                      Remontant leur lessive sur des
                                                                                  brouettes pour la faire sécher sur

                                                                                      buissons et plaines herbeuses.
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